Rassemblement à Toulouse - 18 Décembre 2025

Informations pratiques

Date : Mercredi 18 décembre 2025 Heure : 14h00 Lieu de rendez-vous : Place du Capitole, Toulouse Métro : Ligne A ou B - Station Capitole

Toulouse mobilisée pour les droits des sans-papiers

Toulouse, capitale de l’Occitanie et quatrième ville de France, est depuis longtemps un territoire de luttes sociales et de solidarité avec les personnes migrantes. Le collectif de sans-papiers toulousain s’est structuré progressivement et rassemble aujourd’hui des centaines de personnes déterminées à faire reconnaître leurs droits.

La ville rose a été mentionnée parmi les villes mobilisées lors des assemblées nationales de la Marche des Solidarités, témoignant de l’ancrage du mouvement dans le territoire occitan. La mobilisation du 18 décembre est un moment crucial pour affirmer la présence et les revendications des sans-papiers de Toulouse et de sa région.

La métropole toulousaine, avec son dynamisme économique lié notamment au secteur aéronautique et spatial, à la recherche universitaire et au tourisme, emploie de nombreux travailleurs sans-papiers dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, du nettoyage et des services. Ces personnes participent à la prospérité locale mais restent privées de droits fondamentaux.

Le contexte régional : entre dynamisme et exclusion

L’Occitanie est une région vaste qui s’étend des Pyrénées à la Méditerranée. Elle accueille de nombreuses personnes migrantes, que ce soit à Toulouse, Montpellier, Perpignan ou dans les zones rurales où les travailleurs agricoles sans-papiers sont nombreux, notamment dans les secteurs viticole et maraîcher.

La préfecture de Haute-Garonne, comme beaucoup d’autres en France, s’est considérablement durcie dans le traitement des demandes de régularisation. Depuis l’adoption de la loi immigration en janvier 2024, les régularisations sont quasi-gelées. Des personnes présentes depuis des années, travaillant, ayant des enfants scolarisés, se voient refuser tout titre de séjour.

Cette situation génère une précarité massive : impossibilité de signer un bail de location, difficultés d’accès aux soins, exploitation au travail par des employeurs qui profitent de cette vulnérabilité. Les contrôles policiers, notamment en gare Matabiau et dans certains quartiers, créent un climat de peur permanente.

Face à cette réalité, le mouvement toulousain s’est organisé pour apporter un soutien collectif et construire un rapport de force capable de faire plier l’administration.

Les acteurs de la mobilisation toulousaine

Le collectif de sans-papiers de Toulouse travaille en lien étroit avec de nombreuses organisations locales. La Cimade Midi-Pyrénées propose un accompagnement juridique et un soutien aux personnes en centre de rétention. La Ligue des Droits de l’Homme section Toulouse offre des permanences d’accueil et un suivi administratif.

Le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF 31) mobilise enseignants, parents d’élèves et citoyens pour protéger les familles avec enfants scolarisés contre les expulsions. Des associations comme le Collectif Bienvenue Réfugiés 31, RESOME (Réseau de Solidarité avec les Migrant.e.s à Toulouse), et de nombreux collectifs de quartier s’engagent activement.

Les syndicats toulousains, notamment la CGT et Solidaires, soutiennent les travailleurs sans-papiers dans leurs démarches de régularisation par le travail. Des collectifs d’hébergement citoyen offrent des solutions d’accueil d’urgence. Des médecins, avocats, travailleurs sociaux et citoyens solidaires s’organisent pour apporter une aide concrète.

Cette diversité d’acteurs reflète la vitalité du mouvement solidaire toulousain et sa capacité à créer des convergences entre différents champs de lutte.

Pourquoi manifester le 18 décembre à Toulouse

En manifestant massivement Place du Capitole, lieu emblématique de la ville, nous affirmons que Toulouse ne restera pas spectatrice face aux violations des droits des personnes sans-papiers. La mobilisation simultanée dans plus de vingt villes françaises crée un mouvement national que les autorités ne pourront ignorer.

Le choix de la Journée Internationale des Migrants a une portée symbolique forte. Cette date, proclamée par l’Organisation des Nations Unies, rappelle que les droits des personnes migrantes sont des droits humains universels et que la France a l’obligation de les respecter.

À Toulouse, nous exigeons l’ouverture de la préfecture aux demandes de régularisation, la fin de l’arbitraire dans le traitement des dossiers, l’arrêt des contrôles au faciès et des interpellations, et la régularisation de toutes les personnes sans-papiers présentes sur le territoire.

L’histoire des luttes toulousaines

Toulouse a une tradition de mobilisation sociale ancrée. La ville a connu de nombreuses manifestations pour défendre les services publics, les droits sociaux, et contre les discriminations. Le mouvement des sans-papiers s’inscrit dans cette histoire de luttes populaires.

Ces dernières années, plusieurs actions ont marqué le territoire toulousain : occupations de bâtiments publics pour exiger des rendez-vous en préfecture, manifestations contre les expulsions, soutiens à des familles menacées d’expulsion, grèves de travailleurs sans-papiers dans certaines entreprises.

Chaque victoire, même modeste, renforce la détermination du mouvement. Chaque régularisation obtenue démontre qu’il est possible de faire plier l’administration quand la mobilisation collective est forte et déterminée.

Nos revendications

  • Régularisation de tous les sans-papiers de Toulouse et de l’Occitanie, sans conditions restrictives
  • Ouverture de la préfecture de Haute-Garonne et traitement rapide des dossiers en attente
  • Arrêt des contrôles au faciès et des interpellations arbitraires
  • Fermeture du centre de rétention de Cornebarrieu et arrêt des expulsions
  • Accès effectif aux droits : travail décent, logement, santé, éducation
  • Abrogation de la loi immigration de janvier 2024

Rejoignez-nous Place du Capitole

Le rassemblement du 18 décembre Place du Capitole sera un moment fort de solidarité et de détermination. Des prises de parole de personnes sans-papiers qui témoigneront de leur situation, des interventions de représentants d’organisations, et des animations culturelles rythmeront l’après-midi.

Que vous soyez sans-papiers, militant·e associatif ou syndical, citoyen·ne solidaire, étudiant·e, votre présence est essentielle. C’est ensemble, nombreux et déterminés, que nous ferons avancer nos revendications.

Amenez vos pancartes, vos banderoles, vos proches, vos collègues, vos camarades de classe. Faites circuler l’information dans vos réseaux sociaux, vos lieux de travail, votre université, votre quartier. Le 18 décembre, Toulouse doit être massivement mobilisée.

Rendez-vous le 18 décembre à 14h Place du Capitole !

Toulouse solidaire ! Régularisation de tous les sans-papiers !