Rassemblement à Marseille - 18 Décembre 2025

Informations pratiques

Date : Mercredi 18 décembre 2025 Heure : 15h00 Lieu de rendez-vous : Vieux-Port (près de l’Hôtel de Ville), Marseille Métro : Ligne 1 - Station Vieux-Port/Hôtel de Ville

Marseille, ville de migrations et de solidarité

Marseille, porte de la Méditerranée et ville cosmopolite par excellence, a toujours été un territoire d’accueil des migrations. Des générations successives d’Italiens, d’Espagnols, d’Arméniens, de Maghrébins, d’Africains subsahariens et de tant d’autres ont fait de Marseille ce qu’elle est : une ville diverse, vivante, populaire.

Le Collectif de Sans-Papiers 13 (CSP13) s’est structuré dès 2020 et représente aujourd’hui des centaines de personnes dans la cité phocéenne. Marseille a été l’un des points de départ de la marche historique de septembre 2020 qui a convergé vers Paris, marquant le début d’un mouvement national structuré.

La mobilisation du 18 décembre à Marseille est cruciale car la ville concentre une importante population de personnes sans-papiers, notamment dans les quartiers populaires du centre-ville et du nord de la ville. Ces personnes travaillent dans le secteur informel, l’économie sociale et solidaire, la restauration, le bâtiment. Elles font vivre Marseille mais restent invisibles aux yeux de l’administration.

Le contexte marseillais : précarité et solidarité

Marseille connaît un taux de pauvreté parmi les plus élevés des grandes villes françaises. Cette précarité touche particulièrement les personnes sans-papiers, qui cumulent exclusion administrative, exclusion sociale et exploitation économique. Les conditions de logement sont souvent indignes, l’accès aux soins précaire, les opportunités d’emploi décent rares.

Face à cette situation, Marseille a également une tradition de solidarité forte. Des réseaux d’hébergement citoyen, des collectifs de soutien aux migrants, des associations de quartier se mobilisent au quotidien pour apporter une aide concrète. Cette solidarité populaire est l’une des forces du mouvement marseillais.

La préfecture des Bouches-du-Rhône est particulièrement restrictive en matière de régularisation. Les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous sont très longs, les refus nombreux, et l’arbitraire administratif patent. De nombreuses personnes présentes depuis des années à Marseille, travaillant et ayant des attaches familiales, se voient refuser tout titre de séjour.

Cette situation crée un climat de peur permanente. Les contrôles policiers sont fréquents, notamment dans les quartiers populaires et aux abords de la gare Saint-Charles. Les interpellations peuvent mener à un placement en centre de rétention puis à une expulsion, détruisant en quelques heures une vie construite patiemment en France.

Les acteurs de la mobilisation marseillaise

Le CSP13 est au cœur de la mobilisation. Il organise des permanences hebdomadaires, des actions collectives, et accompagne les personnes dans leurs démarches administratives. Le collectif a développé une expertise importante et une capacité d’auto-organisation remarquable.

De nombreuses organisations marseillaises sont mobilisées pour le 18 décembre. La Cimade propose un accompagnement juridique et intervient au centre de rétention du Canet. La Ligue des Droits de l’Homme section Marseille offre des permanences d’accueil. Le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF 13) protège les familles avec enfants scolarisés.

Les syndicats marseillais, notamment la CGT et Solidaires, soutiennent les travailleurs sans-papiers. Des associations comme le Secours Catholique, l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Médecins du Monde, et de nombreux collectifs locaux participent activement au mouvement.

Cette diversité reflète l’ancrage populaire du mouvement à Marseille et sa capacité à fédérer largement au-delà des seules personnes directement concernées.

Une mobilisation dans la tradition marseillaise

Marseille a une longue histoire de luttes sociales et de mobilisations populaires. Le 18 décembre s’inscrit dans cette tradition. En manifestant massivement au Vieux-Port, lieu symbolique de la ville, nous affirmons que Marseille ne laissera pas ses habitants sans-papiers dans l’ombre et la précarité.

La date du 18 décembre, Journée Internationale des Migrants proclamée par l’ONU, a une résonance particulière à Marseille, ville méditerranéenne et carrefour de migrations depuis des siècles. Elle rappelle que les migrations sont une composante essentielle de l’histoire humaine et que les droits des personnes migrantes doivent être respectés.

Le rassemblement du 18 décembre sera un moment de convergence entre tous les combats pour la justice sociale : antiracisme, défense des droits sociaux, solidarité internationale, lutte contre la précarité. C’est cette convergence qui fait la force du mouvement marseillais.

Nos revendications

  • Régularisation de tous les sans-papiers présents à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône
  • Ouverture effective de la préfecture aux demandes de régularisation
  • Arrêt des contrôles au faciès et des interpellations arbitraires
  • Fermeture du centre de rétention du Canet et arrêt des expulsions
  • Accès effectif aux droits fondamentaux : logement décent, travail protégé, santé, éducation

Rendez-vous au Vieux-Port le 18 décembre

Nous attendons plusieurs milliers de personnes au Vieux-Port pour cette journée de mobilisation. Des prises de parole, des témoignages de personnes sans-papiers, des interventions d’organisations, des animations musicales et culturelles rythmeront l’après-midi.

Que vous soyez sans-papiers, militant·e associatif ou syndical, habitant·e solidaire de Marseille, votre présence est indispensable. C’est en étant nombreux et déterminés que nous ferons plier l’administration et obtiendrons la régularisation.

Amenez vos banderoles, vos pancartes, votre détermination méditerranéenne. Faites passer l’information dans vos réseaux, vos quartiers, vos lieux de travail. Le 18 décembre, Marseille doit se mobiliser massivement.

Rendez-vous le 18 décembre à 15h au Vieux-Port !

Marseille solidaire ! Régularisation de tous les sans-papiers !